vendredi 10 mars 2017

La jeunesse appelée à persévérer dans ses projets



Emergence et leadership

C’est le contenu  d’une conférence  qui a réunie en son sein, les étudiants et les acteurs du milieu professionnel le 03 février dernier à Douala.

« Etre leader, c’est assumer ses choix », déclare Martial Bissog dans son propos liminaire. Pour l’ancien journaliste devenu homme politique, le choix d’une activité doit en premier être le fruit de la volonté. Dans son intervention qui portait sur le leadership jeune comme facteur de développement au Cameroun, il a tenu à faire la nuance entre un expert et un intellectuel. « Un expert est une personne excellente dans un domaine, qui est aussitôt coptée par une entreprise, dans laquelle elle est programmée à une tâche bien définie. Pourtant un intellectuel est celui qui cultive les idées », a-t-il précisé. « Le jeune dans le but d’être complet doit allier expertise et créativité », a-t-on appris de l’homme politique. Une intervention fortement ovationnée par le public qui reprenait en cœur « prési, prési,prési ».
Mais le premier vecteur de l’ascension professionnelle et de l’insertion sociale, c’est la jeunesse. Celle-ci devrait saisir toutes les opportunités et surtout de prendre des risques. Ceci passe par les concepts mis sur pied par le gouvernement, tels que le programme national d’alphabétisation(Pna), les centres multifonctionnels, le Pajer-U. Malgré la multitude de concepts, la tâche est encore difficile. Dans son intervention sur l’ascension sociale des jeunes au Cameroun, Paul Mahel explique les raisons de cette difficulté. Parmi les raisons évoquées par le directeur Afrique de la chaine de télévision Voxafrica, on retrouve la qualité de la formation inadaptée à l’emploi, la saturation du marché, la corruption et le clientélisme, le tribalisme. Dans son intervention, l’ancien rédacteur en chef de Canal 2 internationale a par ailleurs défini le jeune comme toute personne comprise entre 18 et 35 ans. Aussi a-t-il invité les jeunes à travailler et surtout à persévérer afin de construire.
Un aspect sur lequel a insisté Abel Elimbi Lobe. L’ancien cadre du Sdf  précise que la construction est un processus d’élaboration. Dans une intervention de près d’une quarantaine de  minute, l’homme politique a énuméré une panoplie d’exemple pour illustrer ses arguments. « Ahmadou Ahidjo que la plupart d’entre vous a connu dans les écrits, a été président de l’Atcam ancêtre de l’assemblée nationale à 24 ans. Il est devenu président de la république à 39ans », a-t-il ajouté. Des interventions bien perçues par l’ensemble du public présent.
L’implication des partenaires
Juste après l’intervention des panélistes, une fleur a été faite à un opérateur de téléphonie mobile, présent dans la salle. Cette  transition improvisée a surpris plus d’un dans salle, ce qui a été à l’origine d’un tôlé. Par la suite une bonne du public a quitté la salle.  Pendant près d’une dizaine de minutes ce partenaire présent par la voie de son communicateur, a présenté les offres de son entreprise, ainsi que ses différents forfaits. En invitant le public à faire un tour dans leur stand présent à l’extérieur de la salle. Ceci afin de découvrir les différentes promotions qui s’y trouvent.


Ladite conférence qui  avait pour thème « leadership et opportunités pour construire son émergence socioprofessionnelle », a été organisée par l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée à l’amphi 700 du campus B. Cet entretien marquait le lancement officiel des journées portes ouvertes dans cet établissement.

                                                                                   Renaud INANG BILONG
                                

                                                                 
                                                                        Paul Mahel & Elimbi Lobe

Du miel dans le recyclage des matières plastiques




Douala

Cette activité génère des bénéfices de l’ordre de 35 à 50. 000 Francs Cfa, à l’issue  d’une livraison.

Kotto est un artisan recycleur. Il a bénéficié d’une formation en recyclage des matières plastiques, initiée  par la communauté urbaine de Douala (Cud), dans le cadre du projet Isdera, en partenariat avec l’Union Européenne(UE). Le recyclage des matières plastiques est une activité qu’il pratique au quotidien. Cela fait près de quinze ans qu’il y est. L’activité consiste  d’abord en l’achat des objets plastiques préalablement dégradés, puis en leur écoulement sur le marché. 
L’entrepôt dans lequel il mène son activité, est  situé à proximité du centre de traitement des déchets, près du 21e régiment  du génie militaire de pk 10.  Les alentours de cet espace sont  envahis  par les objets plastiques. Pouvant provoquer une pollution visuelle, chez les profanes.  On y trouve de vieux seaux, des bassines cassées, des bidons usés, des  sandales, semelles de chaussures et bottes de pluie usées, tiges de ventilateurs  attachés dans des tissus. A l’intérieur, des piles d’objets ont occupé la moitié de la cour.
 Sur place en compagnie de son collègue, Kotto achète la marchandise en fonction de la quantité et la qualité. « Les produits sont divers. On distingue par exemple les produits en poly éthylène (Pe), les produits en poly éthylène téréphtalate (Pet) et ceux en poly chlorure de vinyle (Pvc).  Les  prix varient  en fonction de la qualité. Pour les deux premières qualités, le kilogramme est vendu à 100 Francs Cfa. Tandis que pour la troisième qualité, le prix d’un kilogramme est de 50 Francs Cfa », précise notre interlocuteur.  Selon l’artisan, le ravitaillement se fait auprès de diverses personnes. « Il y a des personnes l’intérieur de la décharge qui trient les ordures et viennent me vendre des objets en plastique. A côté, d’autres personnes qui ont aussi le stock me proposent souvent et j’achète », explique l’artisan. A longueur de journée, il peut recevoir près de deux cent kilogramme de marchandises.
Les clients qui se ravitaillent dans cet  entrepôt sont des entreprises, exerçant dans le recyclage des objets plastiques. Les objets recyclés servent de matière première, pour la fabrication de nouveaux articles. « Nous vendons nos marchandises, aux entreprises, qui les prennent pour fabriquer de nouveaux objets », ajoute kotto. A en croire cet artisan, la marchandise est vendue en tonne. « Quand nous estimons que le grammage est atteint, le patron contacte les clients, qui envoient les camions. Après le chargement, nous allons vérifier sur le  pont- bascule. Le prix d’une tonne va de 100 à 150.000 Francs Cfa », a-t-il poursuivi. A la suite d’une livraison, les bénéfices réalisés sont de l’ordre de 35 à 50.000 Francs Cfa. Dans l’exercice de cette activité, ces  artisans font face à certaines difficultés. « On nous traite parfois  de receleurs, certaines personnes viennent souvent réclamer leurs objets », déplore l’artisan. Malgré  les difficultés, il dit  trouver  son compte et survient aux besoins de sa famille.

Renaud INANG