Emergence et leadership
C’est
le contenu d’une conférence qui a réunie en son sein, les étudiants et
les acteurs du milieu professionnel le 03 février dernier à Douala.
« Etre leader, c’est assumer ses choix », déclare Martial Bissog
dans son propos liminaire. Pour l’ancien journaliste devenu homme politique, le
choix d’une activité doit en premier être le fruit de la volonté. Dans son
intervention qui portait sur le leadership jeune comme facteur de développement
au Cameroun, il a tenu à faire la nuance entre un expert et un intellectuel. « Un expert est une personne excellente dans
un domaine, qui est aussitôt coptée par une entreprise, dans laquelle elle est
programmée à une tâche bien définie. Pourtant un intellectuel est celui qui
cultive les idées », a-t-il précisé. « Le jeune dans le but d’être complet doit allier expertise et créativité »,
a-t-on appris de l’homme politique. Une intervention fortement ovationnée par
le public qui reprenait en cœur « prési,
prési,prési ».
Mais le premier vecteur de
l’ascension professionnelle et de l’insertion sociale, c’est la jeunesse. Celle-ci
devrait saisir toutes les opportunités et surtout de prendre des
risques. Ceci passe par les concepts mis sur pied par le gouvernement, tels que
le programme national d’alphabétisation(Pna), les centres
multifonctionnels, le Pajer-U. Malgré la multitude de concepts, la tâche est
encore difficile. Dans son intervention sur l’ascension sociale des jeunes au
Cameroun, Paul Mahel explique les raisons de cette difficulté. Parmi les
raisons évoquées par le directeur Afrique de la chaine de télévision Voxafrica,
on retrouve la qualité de la formation inadaptée à l’emploi, la saturation du
marché, la corruption et le clientélisme, le tribalisme. Dans son
intervention, l’ancien rédacteur en chef de Canal 2 internationale a par
ailleurs défini le jeune comme toute personne comprise entre 18 et 35 ans.
Aussi a-t-il invité les jeunes à travailler et surtout à persévérer afin de
construire.
Un aspect sur lequel a
insisté Abel Elimbi Lobe. L’ancien cadre du Sdf
précise que la construction est un processus d’élaboration. Dans une
intervention de près d’une quarantaine de
minute, l’homme politique a énuméré une panoplie d’exemple pour
illustrer ses arguments. « Ahmadou
Ahidjo que la plupart d’entre vous a connu dans les écrits, a été président de
l’Atcam ancêtre de l’assemblée nationale à 24 ans. Il est devenu président de
la république à 39ans », a-t-il ajouté. Des interventions bien perçues
par l’ensemble du public présent.
L’implication des partenaires
Juste après l’intervention
des panélistes, une fleur a été faite à un opérateur de téléphonie mobile,
présent dans la salle. Cette transition
improvisée a surpris plus d’un dans salle, ce qui a été à l’origine d’un tôlé.
Par la suite une bonne du public a quitté la salle. Pendant près d’une dizaine de minutes ce
partenaire présent par la voie de son communicateur, a présenté les offres de
son entreprise, ainsi que ses différents forfaits. En invitant le public à
faire un tour dans leur stand présent à l’extérieur de la salle. Ceci afin de
découvrir les différentes promotions qui s’y trouvent.
Ladite conférence qui avait pour thème « leadership et
opportunités pour construire son émergence socioprofessionnelle », a été
organisée par l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée à l’amphi 700 du
campus B. Cet entretien marquait le lancement officiel des journées portes ouvertes
dans cet établissement.
Renaud INANG BILONG